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An: Rebecca Ruiz, Nuria Gorrite et Vassilis Venizelos
Vaud – Appel aux conseillers·ères d’État du Parti socialiste et des Vert·e·s
Mesdames, Monsieur,
Vous vous réclamez de la gauche et du mouvement écologiste, et c’est d’ailleurs sur cette base que vous avez été élu·es au Conseil d’État.
Or, le gouvernement dans lequel vous siégez a présenté, dans le cadre du budget 2026, un paquet de coupes profondément antisocial pour plus de 300 millions de francs. Il prévoit, tout d’abord, l’introduction d’une «contribution de crise» sur les salaires de 0,7%. C’est le pire employeur de toute la Suisse, aucun autre n’envisageant une telle ponction salariale, ni dans le secteur public, ni dans le privé! De plus, le Conseil d’État s’attaque aux prestations publiques, alors qu’il manque déjà des moyens partout. Au menu: de nouvelles coupes au CHUV et dans les autres hôpitaux, ce dont les patient·es paieraient le prix; la remise en cause des prestations aux résident·es dans les EMS: la qualité des repas et les animations en pâtiraient; la diminution du financement à la Fondation pour l’accueil de jour de l’enfance, alors qu’une place en crèche est déjà hors de prix pour de nombreuses familles; etc. Facteur aggravant, le gouvernement dans lequel vous siégez ne se contente pas des coupes 2025 et 2026 mais annonce déjà une austérité croissante pour atteindre l’équilibre en 2030, ce qui imposerait jusqu’à 900 millions de coupes annuelles d’ici là. En revanche, le Conseil d’Etat s’obstine non seulement à ne pas réclamer aux grands patrons et actionnaires l’argent non perçu à la suite de la non-application de la loi sur le «bouclier fiscal», qui leur a permis de profiter abusivement, au bas mot, d’un demi-milliard de francs! Mais il ne remet pas non plus en question la politique de baisses fiscales prévue pour toute la législature (5,5% de baisse comme objectif à l’origine) et accentuée en décembre 2024 (nouvel objectif de 7% de baisse d’ici à 2027), asséchant de fait les finances publiques.
Les salarié·es du secteur public et du parapublic et de nombreux·euses usagères·ers s’opposent à cette politique antisociale. Leur mobilisation est sans précédent. Le Conseil d’État fait cependant la sourde oreille. A l'image des gouvernements autoritaires, il refuse carrément de négocier avec les organisations du personnel, un principe démocratique pourtant élémentaire!
Nous faisons donc appel à vous, élu·es de la gauche et du mouvement écologiste. Votre silence a assez duré! Par notre signature, nous vous demandons:
- de vous distancer publiquement et sans ambages de la politique antisociale du Conseil d’État;
- de prendre position en faveur de l’ouverture immédiate de négociations avec les organisations du personnel afin de répondre aux demandes légitimes des salarié·es du secteur public et du parapublic.
Premiers·ères signataires: Julia Steinberger, professeure et chercheuse en écologie sociale et en économie écologique à l’Université de Lausanne, coautrice principale du 6e rapport du GIEC; Irène Wettstein, avocate et médiatrice; Charlotte Ensaigne, artiste et militante; Michela Bovolenta, militante Grève féministe; La Gale, rappeuse et comédienne; Geneviève de Rham, ancienne présidente de la Commission du personnel du CHUV; Tamara Knezevic, militante Grève féministe; Pietro Carobbio, secrétaire Unia Vaud, responsable du secteur de la construction; Jean-François Marquis, membre des Ainé·e·s pour des soins de qualité; Steven Tamburini, co-initiateur et organisateur d'Agissons!; Lionel Simonin, Flottille Waves of Freedom; Giorgio Mancuso, secrétaire Unia Vaud, responsable du secteur tertiaire.
Warum ist das wichtig?
Sauvons nos services publics, stop à l'austérité !