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An: Conseil communal de Lausanne
Un mémorial pour les victimes de la «chasse aux sorcières»
Saviez-vous que le Pays de Vaud détiendrait le triste record du plus grand nombre de personnes persécu-tées pour sorcellerie en Suisse ? Et que la Suisse constitue l'un des pays d'Europe avec le plus fort ratio d'exécution par rapport à sa population ? On estime qu’entre 1430 et 1660, 3’000 personnes ont été inculpées pour sorcellerie et plus de 2'000 personnes exécutées dans le Pays de Vaud [1]. La pire période se situe non pas au Moyen Age, au temps de l’Inquisition, mais entre 1580 et 1620, soit « les Temps modernes », sous le contrôle d’autorités laïques [2].
La majorité des victimes étaient alors des femmes, dénoncées, incarcérées, torturées, puis brûlées vives par une société qui les considérait comme inférieures, moralement faibles et dangereuses. Mais il ne faut pas oublier que des hommes – et même des enfants – ont également été brûlés comme sorciers.
Nous avons un devoir de mémoire envers les victimes de l’époque, et envers notre société, pour comprendre d’où nous venons et où nous ne voulons plus jamais aller.
En Norvège, le mémorial de Steilneset créé par Louise Bourgeois et l’architecte suisse Peter Zumthor rappelle les 91 personnes qui y furent brûlées pour sorcellerie au XVIIe siècle. A Glarus, un musée est dédié à la mémoire d’Anna Göldi, la dernière femme brûlée pour sorcellerie en Suisse. A Lausanne, seule une plaquette, au Château d’Ouchy, rappelle Jaquette de Clause, une des premières femmes condamnées pour sorcellerie. Mais qu’en est-il de toutes les autres victimes ?
La majorité des victimes étaient alors des femmes, dénoncées, incarcérées, torturées, puis brûlées vives par une société qui les considérait comme inférieures, moralement faibles et dangereuses. Mais il ne faut pas oublier que des hommes – et même des enfants – ont également été brûlés comme sorciers.
Nous avons un devoir de mémoire envers les victimes de l’époque, et envers notre société, pour comprendre d’où nous venons et où nous ne voulons plus jamais aller.
En Norvège, le mémorial de Steilneset créé par Louise Bourgeois et l’architecte suisse Peter Zumthor rappelle les 91 personnes qui y furent brûlées pour sorcellerie au XVIIe siècle. A Glarus, un musée est dédié à la mémoire d’Anna Göldi, la dernière femme brûlée pour sorcellerie en Suisse. A Lausanne, seule une plaquette, au Château d’Ouchy, rappelle Jaquette de Clause, une des premières femmes condamnées pour sorcellerie. Mais qu’en est-il de toutes les autres victimes ?
[1] Martine Ostorero, La chasse aux sorcières dans le pays de Vaud : (XVe-XVIIe siècles), Veytaux : Fondation du Château de Chillon, 2011.
[2] Peter Kamber, « La chasse aux sorciers et aux sorcières dans le Pays de Vaud : aspects quantitatifs (1581-1620) », Revue historique vaudoise, 90, 1982, p. 21-33.
[2] Peter Kamber, « La chasse aux sorciers et aux sorcières dans le Pays de Vaud : aspects quantitatifs (1581-1620) », Revue historique vaudoise, 90, 1982, p. 21-33.
Warum ist das wichtig?
La pétition demande que soit créé, à Lausanne, un mémorial pour les victimes de la chasse aux sorcières. Celui-ci pourrait se situer au Parc Bourget, où se trouvaient autrefois les bûchers, ou à un autre endroit emblématique, comme la place du Château, par exemple.