Comme vient de le montrer, une fois de plus, le cas du non-engagement d’une chercheuse hautement qualifiée et afrodescendante par un projet FNS qui porte pourtant précisément sur les thématiques du colonialisme, de l’impérialisme et du racisme, nous constatons qu’il continue d’exister de nombreuses barrières et obstacles aux femmes, aux personnes perçues comme non-blanches, ou aux personnes issues de l’immigration pour accéder à ces postes.
Nous, spécialistes des sciences sociales et humaines, sommes en effet très préoccupé·es par le manque de diversité et d’égalité dans les postes académiques, à tous les niveaux, dans nos disciplines en Suisse. Le manque de diversité au sein du personnel universitaire d’enseignement et de recherche se traduit par ailleurs par une relative homogénéité des perspectives scientifiques, qui ne répondent pas ou insuffisamment à de nombreuses questions scientifiques légitimes et aux besoins d’orientation d’une société suisse de plus en plus diversifiée et globalement interconnectée.
Nous sommes conscient·e·s que des mesures en faveur de la diversité et de l’égalité existent déjà dans les instances des hautes écoles mais demandons aux universités, hautes écoles spécialisées, au FNS et à l’ASSH de renforcer les moyens pour une application effective de ces mesures. Nous appelons aussi aux mesures supplémentaires suivantes:
1)Les universités et HES doivent s’engager à former toute personne en position de recrutement aux biais de genre/diversité dans l’évaluation des dossiers et/ou prévoir l’implication d’un·e représentant·e d’un bureau de l’égalité et diversité dans l’évaluation.
2)Une étude scientifique doit être menée sur l’état actuel de la diversité au sein du personnel de recherche et d’enseignement scientifique, ainsi que dans le cadre des projets de recherche soutenus par le FNS au cours des dernières années.
3)Les universités, les hautes écoles, le FNS et l’ASSH doivent s’engager activement à lutter contre les biais (souvent inconscients mais bien effectifs) empêchant l’accès et l’avancement de carrière des personnes subissant le racisme, le sexisme et/ou toute autre forme de discrimination.
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Wie der Fall der Nichtanstellung einer hochqualifizierten afroschweizerischen Forscherin in einem SNF-Projekt zur Thematik von Kolonialismus, Imperialismus und Rassismus wieder einmal gezeigt hat, bestehen beim Zugang zu solchen Stellen nach wie vor zahlreiche Barrieren und Hindernisse für Frauen, nicht-weisse Personen oder Personen mit Migrationshintergrund.
Als Forschende in den Sozial- und Geisteswissenschaften sind wir sehr besorgt über den Mangel an Diversity und Gleichberechtigung in akademischen Positionen auf allen Ebenen in unseren Disziplinen in der Schweiz. Die mangelnde Diversity beim akademischen Lehr- und Forschungspersonal führt zudem zu einer relativen Homogenität der wissenschaftlichen Perspektiven, die viele legitime wissenschaftliche Fragen und Orientierungsbedürfnisse einer zunehmend vielfältigen und global vernetzten Schweizer Gesellschaft nicht oder nur unzureichend aufgreifen.
Wir sind uns bewusst, dass in Hochschulen bereits Massnahmen zur Förderung der Diversity und der Gleichstellung existieren. Wir fordern aber die Universitäten, Fachhochschulen, den SNF und die SAGW auf, mehr Mittel für eine effektive Umsetzung dieser Massnahmen einzusetzen. Wir fordern ausserdem die folgenden zusätzlichen Maßnahmen:
Universitäten und Fachhochschulen sollen alle Mitarbeitende, die andere Personen anstellen, verpflichten, sich über die Wirkungsweise von Ungleichheiten in Bezug auf Gleichstellungs- und Diversity-relevante Aspekte des Rekrutierungs- und Berufungsverfahrens weiterzubilden. Ergänzend oder alternativ dazu sollten Vertretende aus Gleichstellungs- und Diversitybüros in die Evaluation von Bewerbungsdossiers miteinbezogen werden.
Es sollte eine wissenschaftliche Untersuchung über den aktuellen Stand der Diversity beim wissenschaftlichen Forschungs- und Lehrpersonal sowie bei den vom SNF in den letzten Jahren unterstützten Forschungsprojekten durchgeführt werden.
Universitäten, Fachhochschulen, der SNF und die SAGW müssen die (oft unbewussten, aber durchaus einflussreichen) Diskriminierungen von Personen, die Rassismus und/oder Sexismus und/oder andere Formen von Diskriminierung erfahren, wirksamer bekämpfen.
Premières signatures /Erstunterzeichner:innen
1. Antoine Acker, Professeur UNIGE
2. Nathalie Amstutz, Professeure FHNW
3. Alexandra Attia, Post-doc FNS UNIFR
4. Debjani Bhattacharyya, Professeure UZH
5. Christa Binswanger, Professeure UNISG
6. Sandra Bott, Professeure as. UNIL
7. Stefanie Boulila, Professeure Hochschule Luzern
8. Géraldine Bugnon, Professeure UNIFR
9. Ruramisai Charumbira, Professeure Western University, London, Ontario
10. Bernhard Schär, Professeur UNIL
11. Viviane Cretton Mballow, Professeure HES-SO Valais-Wallis
12. Jovita Dos Santos Pinto, Doctorante UNIBE
13. Bouda Etemad, Professeur honoraire UNIL
14. Noemie Etienne, Professeure Univ. Wien
15. Harald Fischer-Tiné, Professeur EPFZ
16. Juan Flores Zendejas, Professeur UNIGE
17. Isis Giraldo, lectrice UNIL
18. Sébastien Guex, Professeur honoraire UNIL
19. Alix Heiniger, Professeure as. UNIFR
20. Aline Helg, Professeure honoraire UNIGE
21. Anelis Kaiser Trujillo, Professeure Univ.Freiburg i.Br.
22. Cynthia Kraus, MER UNIL
23. Stefanie Tamara Kurt, Professeure HES-SO Valais-Wallis
24. Anne Lavanchy, Professeure as. HES Genève
25. Barbara Lüthi, Senior scholar Uni Leipzig
26. Pauline Milani, lectrice UNIFR
27. Nayansaku Mufwankolo, Maître d’enseignement, Déléguéx à l’inclusivité, HEAD GE
28. Pamela Ohene-Nyako, Assistante UNIGE
29. Mohammad-Mahmoud Ould Mohamedou, Professeur IHEID
30. Sara Petrella, Post-doc FNS UNIFR
31. Patricia Purtschert, Professeure UNIBE
32. Davide Rodogno, Professeur IHEID
33. Caroline Rusterholz, Professeure as. IHEID
34. Damir Skenderovic, Professeur UNIFR
35. Crispin Thurlow, Professeur UNIBE