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An: Katharina Fromm, rectrice de l'Université de Fribourg
L’Unifr ne peut pas rester complice : rompons les accords avec toutes institutions israëliennes

Madame la Rectrice,
L’Université de Fribourg est aujourd’hui la seule université romande à maintenir des liens avec une institution académique israélienne, l’Université hébraïque de Jérusalem. Ce partenariat, en place depuis 2011 et financé par la Fondation Jean et Bluette Nordmann, est une tache politique sur l’image de notre institution.
Alors que les Universités de Genève et de Lausanne ont pris la décision responsable de rompre ces liens, vous continuez à justifier leur maintien par le fait qu’ils seraient "peu actifs". Ce raisonnement est inacceptable. Car si ces échanges ne sont plus pratiqués, leur simple existence suffit à cautionner un système d’oppression, à normaliser l’apartheid israélien, et à exclure l’Université de Fribourg du mouvement de solidarité internationale envers le peuple palestinien.
Il n’existe pas de neutralité académique dans un contexte de génocide. L’Université hébraïque de Jérusalem est construite sur des terres volées à Jérusalem-Est. Elle coopère avec l’armée israélienne. Elle participe pleinement au maintien de l’ordre colonial et raciste mis en place par l’État d’Israël. La communauté scientifique et les étudiant·e·s mobilisé·e·s dans le monde entier l’ont bien compris.
Vous choisissez pourtant de maintenir cette collaboration. Vous choisissez également de nier la gravité des crimes en cours. Vous isolez l’Université de Fribourg dans une posture intenable, alors même que le monde académique suisse commence à ouvrir les yeux.
Pire encore, votre réponse à la mobilisation étudiante au printemps 2024 a été d’une violence inouïe : menaces disciplinaires, plaintes pénales, action civile, intervention policière. Cette répression marque un refus de reconnaître la légitimité d’une solidarité envers un peuple en train d’être massacré.
Face à cette situation, nous, Jeunes POP et la CEP, vous adressons les demandes suivantes, claires et urgentes :
- La rupture immédiate de l’accord entre l’Université de Fribourg et l’Université hébraïque de Jérusalem.
- L’engagement à ne conclure aucun nouveau partenariat avec des institutions israéliennes tant que perdurent l’apartheid et les violations du droit international.
- La reconnaissance de la légitimité des mobilisations étudiantes en solidarité avec la Palestine, ainsi que des excuses officielles pour la répression menée au printemps 2024.
- La mise en place d’un audit transparent de tous les partenariats de recherche et d’enseignement de l’Unifr, afin d’identifier ceux qui impliquent des institutions complices de violations graves du droit international.
Madame la Rectrice, la prétendue neutralité ne peut plus servir de justification à l’inaction. En maintenant ces relations, vous prenez fait et cause – non pour la science, mais pour l’oubli. Non pour l’université, mais pour le statu quo colonial.
Nous vous demandons de faire le seul choix juste : rejoindre les autres universités romandes, rompre les partenariats, et refuser la normalisation de l’apartheid.
Dans l’attente de votre réponse et d’un changement de cap urgent et nécessaire,
Veuillez recevoir, Madame la Rectrice, nos salutations engagées.
Veuillez recevoir, Madame la Rectrice, nos salutations engagées.
La Coordination estudiantine pour la Palestine de Fribourg (CEP) et les Jeunes POP
Warum ist das wichtig?
Alors que les Universités de Lausanne et de Genève ont rompu leurs partenariats avec l’Université hébraïque de Jérusalem, l’Université de Fribourg reste seule en Suisse romande à maintenir ce lien. Une position isolée, indéfendable, et complice.
Le partenariat en question, actif depuis 2011 et financé par la Fondation Jean et Bluette Nordmann, lie l’Unifr à une institution israélienne construite sur des terres palestiniennes occupées, en collaboration avec l’armée israélienne, et partie prenante d’un système d’apartheid et de répression.
Le maintenir, c’est légitimer l’injustifiable.
La rectrice justifie son maintien par son « inactivité ». Mais pourquoi refuser d’y mettre fin, si ce partenariat est censé ne servir à rien ? Pourquoi isoler Fribourg, alors que tout le reste de la Suisse romande avance vers une position éthique claire ?
En mai 2024, lorsque des étudiant·e·s se sont levé·e·s pour dénoncer ce silence, la réponse du Rectorat a été brutale : sanctions, plaintes pénales, évacuation policière. Ce refus d’écouter est aujourd’hui prolongé par un refus d’agir.
Face à cela, nous avons une responsabilité collective.
Signer cette pétition, c’est refuser que l’Université de Fribourg reste à l’écart du mouvement de rupture. C’est refuser la normalisation du génocide. C’est faire pression pour que notre université rejoigne l’appel lancé par la société civile, le monde académique et les peuples en lutte : Rompre les liens avec les institutions complices de l’apartheid israélien.
L’Université de Fribourg ne peut pas être le dernier bastion académique de la collaboration.
Signer, c’est rejoindre un mouvement qui grandit. C’est refuser le silence. C’est exiger la justice.
Signez. Partagez. Mobilisez.
Faisons plier l’Université de Fribourg.
Faisons plier l’Université de Fribourg.
Les Jeunes POP et la CEP
Prise de position de Campax concernant le choix des termes : De plus en plus d'organisations, dont Amnesty International, estiment qu'Israël commet à Gaza un génocide contre les Palestinien·ne·s. À ce jour, cette accusation n'a pas encore été confirmée juridiquement. Une procédure est en cours devant la Cour internationale de justice, mais elle pourrait encore durer des années. Au cours de l'histoire, les atrocités n'ont souvent été reconnues juridiquement comme génocide qu'après coup. En tant que membres de la société civile, nous dénonçons ce que nous observons et ce qui, selon nous, en porte les signes. Ce choix de mot est donc l'expression politique d'une profonde inquiétude et non une constatation juridique.