An: Major Sébastien Bert-Erboul, Chef de la division Incendie et Secours du SIS Genève
Genève : stop aux mousses toxiques !
Cher Monsieur Bert-Erboul,
Votre tâche est de protéger les habitant·e·s de Genève. Or, les mousses anti-incendie, conçues pour sauver des vies, en mettent actuellement d’autres en danger en libérant des PFAS dans l’environnement. (1, 2, 3)
Les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) sont des composés chimiques dangereux pour la santé humaine. De nombreuses études associent une exposition élevée aux PFAS à des risques accrus de cancers, dérèglements hormonaux et thyroïdiens, affaiblissement du système immunitaire, problèmes hépatiques et d’augmentation du cholestérol, notamment (2, 3).
Les PFAS sont particulièrement persistants, ce qui rend l'assainissement des zones contaminées extrêmement complexe et coûteux. Et ils s’accumulent continuellement dans nos sols, nos eaux, nos aliments, et finalement dans nos corps – qui ne sait pas les dégrader.
Et l’une des sources de pollution aux PFAS les plus importantes n’est autre que la mousse anti-incendie (4, 5). Conçue à l'origine pour sauver des vies, elle en met d'autres en danger en raison de sa forte concentration en PFAS.
Plusieurs cantons suisses ont déjà achevé leur transition vers des mousses exemptes de PFAS (notamment le Valais). Il est grand temps que le Canton de Genève accélère sa propre transition. Supprimer quatre PFAS des mousses ne suffit pas. (1) Aucun type de PFAS n’a été prouvé non toxique jusqu’ici : il s’agit donc de se débarrasser de tous les PFAS, sans distinction.
Nous vous demandons donc de :
Votre tâche est de protéger les habitant·e·s de Genève. Or, les mousses anti-incendie, conçues pour sauver des vies, en mettent actuellement d’autres en danger en libérant des PFAS dans l’environnement. (1, 2, 3)
Les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) sont des composés chimiques dangereux pour la santé humaine. De nombreuses études associent une exposition élevée aux PFAS à des risques accrus de cancers, dérèglements hormonaux et thyroïdiens, affaiblissement du système immunitaire, problèmes hépatiques et d’augmentation du cholestérol, notamment (2, 3).
Les PFAS sont particulièrement persistants, ce qui rend l'assainissement des zones contaminées extrêmement complexe et coûteux. Et ils s’accumulent continuellement dans nos sols, nos eaux, nos aliments, et finalement dans nos corps – qui ne sait pas les dégrader.
Et l’une des sources de pollution aux PFAS les plus importantes n’est autre que la mousse anti-incendie (4, 5). Conçue à l'origine pour sauver des vies, elle en met d'autres en danger en raison de sa forte concentration en PFAS.
Plusieurs cantons suisses ont déjà achevé leur transition vers des mousses exemptes de PFAS (notamment le Valais). Il est grand temps que le Canton de Genève accélère sa propre transition. Supprimer quatre PFAS des mousses ne suffit pas. (1) Aucun type de PFAS n’a été prouvé non toxique jusqu’ici : il s’agit donc de se débarrasser de tous les PFAS, sans distinction.
Nous vous demandons donc de :
- Accélérer la transition vers des mousses anti-incendies exemptes de tout type de PFAS dans votre canton
- Garantir que les pompier·ère·s de votre canton appliquent d’ici là des pratiques évitant toute contamination inutile
- Éliminer les anciens stocks de mousses et équipements contaminés, conformément à la réglementation en vigueur en matière de déchets
- Former les équipes de pompier·ère·s à l'utilisation des nouvelles mousses sans PFAS
- Participer aux recherches sur des alternatives de mousses efficaces pour les incendies spéciaux spécifiques à votre canton
- Communiquer régulièrement sur la progression de votre transition
Warum ist das wichtig?
Pourquoi devriez-vous agir maintenant ?
- Anticiper les futures exigences réglementaires permettra au canton d’éviter des contraintes de temps.
- Une transition en amont permet d’éviter des étapes de transition intermédiaires coûteuses.
- Des alternatives efficaces existent déjà , selon K.A.B. Brandschutz (6). En Suisse, le canton du Valais utilise des mousses sans PFAS depuis 2023. La transition est donc techniquement faisable.
- Cette transition permettra des grandes économies au canton sur le long terme, car la décontamination de zones contaminées par les mousses avec PFAS est techniquement complexe et extrêmement coûteuse. Actuellement, on estime à 26 milliards les coûts de décontamination de la Suisse. (7)
- À chaque utilisation supplémentaire de mousse contenant des PFAS, ces substances s’accumulent un peu plus dans l’environnement, et finalement dans les corps de toutes les personnes qui boivent l’eau de la région ou mangent des aliments cultivés sur les terres environnantes. Attendre, c’est continuer à mettre la santé publique en danger.
Pour toutes ces raisons, nous vous demandons d’agir au plus vite dans ce domaine qui offre un levier d'action rapide et à fort impact dans la transition des PFAS.
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Sources:
(1) Tribune de Genève, “Genève aura le premier cadastre cantonal complet des sites pollués aux PFAS”
(2) Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires, “Substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS)”, chapitre “Risques sanitaire”
(3) Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses),“PFAS : des substances chimiques très persistantes”
(4) Office Fédéral de l’Environnement, “Les PFAS, qu’est-ce que c’est ?”
(5) Forever Pollution Project, “The Map of Forever Pollution”
(6) K.A.B.,“PFAS-free fire extinguishers. Uncompromising environmentally friendly fire protection.”
(7) RTS, “Le nettoyage des PFAS pourrait coûter jusqu'à 26 milliards à la Suisse ces vingt prochaines années”