An: Conseil municipal de la Ville de Genève

Du gazon, mais du vrai !

La Ville de Genève doit renoncer à l'usage de toute forme de gazon synthétique dans son espace public et privé, y compris ses installations sportives

Warum ist das wichtig?

A cause de la mauvaise circulation de l'air, de l'absence d'ombre faute de couverture végétale suffisante, de la minéralisation de l'environnement et des émissions de gaz à effet de serre, la ville est un véritable archipel d'îlots de chaleur, où peuvent se connaître des températures de 5 à 10 ° supérieures à celle de la campagne environnante. En période de canicule, c'est calamiteux pour la santé de sa population la plus fragile. La végétalisation de la ville est l'une des réponses à cet enjeu : rendre la ville vivable, réduire les îlots de chaleur, retenir l'eau, préserver la biodiversité. C'est pour cela qu'il convient de végétaliser toutes les surfaces possibles et de s'abstenir de minéraliser, d'artificialiser des surfaces végétales. La température moyenne d'une rue arborée est de 2 ° inférieure à celle d'une rue minérale. Des toits végétalisés retiennent l'eau et relâchent en période de chaleur une légère vapeur qui abaisse la température. Et un stade engazonné fonctionne de la même manière : Au fur et à mesure que la chaleur s'accumule dans le faux gazon, elle contribue à créer une bulle de chaleur, là où de vraies plantes auraient au contraire converti le rayonnement solaire en énergie photosynthétique et pour une autre partie l'aurait absorbée via l'évapotranspiration (qui rafraichit significativement l'air). Enfin, le gazon naturel (qui n'est pourtant pas la meilleure des couvertures végétales possibles) a la capacité de tous les végétaux de séquestrer le gaz carbonique présent dans l’air. Bref, il combat le réchauffement climatique à la source (l'exhalaison de carbone) et dans ses effets. On se demande dès lors pourquoi diable on s'obstine, à Genève comme dans bien d'autres villes, à le remplacer par du gazon artificiel...

Genève, Suisse

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